Un peu partout on lit que les représentations érotiques du mâle pour la femme sont inexistantes. Et c’est juste. Très peu, très très peu existent. Pour caricaturer le choix. C’est soit vous aimez la barbaque caricaturale d’elle-même et vous êtes prêtes à vous pogner devant des rugbymen dont seuls les muscles bodybuildés ont le droit de franchir les lignes hideuses des tatouages tribals (ou tribaux, ou troud’balles, je sais jamais comment on met au pluriel ce mot) soit vous tombez dans l’iconographie gay. En gros, en très gros…

En fait, pour faire plus fin, je crois comprendre que certaines femmes, qui le sont jusqu’à la pointe des cheveux, aussi frisés soient-ils, aimeraient pouvoir jouir d’une diversité d’images qui éloignent leurs yeux des seuls trois quatre Dieux du moment, à savoir les Johnny D, les Léo DC, Jude L…

Le problème n’est pas tant l’inexistence de ces images que le monolithisme de la représentation commerciale, cinématographique et culturelle du moment. Je n’ai rien contre les Dieux élus, ni même contre l’esthétique gay.

Mais on doit se rendre à l’évidence. Un trou béant est offert aux horizons fantasmatiques des femmes. Une énième distance avec la vie réelle, un vide de la représentation qui rend explicable l’actuel engouement pour un type comme Mathieu Amalric.

Du coup, je vous propose ce petit patchwork. Je sais que le post, les choix, ne sortent pas de l’écueil. 3/4 des images ici sont très gay. En fait non, ce sont les types qui sont gays, mais pas les photos (je mens). Pas à mon sens. Quant à la première tout en haut, elle n’est ni l’un ni l’autre.

Ci-dessous, les photos sont de Markus Bollingmo :

http://www.flickr.com/photos/sipho84/

Johnny

Victor & Jun

Johnny